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VICTIMES




Ces peuples qui ont en commun de former des communautés de petite taille, marginalisées et méprisées, mènent une lutte inégale pour leur survie contre la surpuissance de géants arrogants.




photo de B. & C. ALEXANDER




Invasion des Territoires :


Façonnée par les mythes sur leur sauvagerie, l'image que les étrangers ont des indigènes sert à justifier la conquête de leur territoire. Dans le monde entier, les terres des peuples autochtones sont envahies, ceux-ci sont chassés ou tués.


L'invasion de leurs territoires, le saccage de la terre - mère nourricière -, de la forêt, et le vol de leurs ressources est le principal problème de tous les peuples indigènes. Pour les Indiens, la perte de leur terre signifie la fin de leur culture, pour nous autres occidentaux c'est la mort d'une mémoire et d'un savoir irremplaçable.



Matières premières :


Sous la pression des sociétés d'extractions, les indiens se trouvent repoussés vers les hauteurs les plus arides où leur survie devient difficile. Des multinationales détruisent et épuisent les terres des peuples indigènes pour en exploiter toutes les matières premières, polluant forêts et rivières. L'orpaillage y contribue également.


Les peuples dont les terres renferment d'importants minerais perdent tout pour l'approvisionnement des nations riches. Prétendre que l'avenir des peuples indigènes est de devenir des fournisseurs de matières premières pour les industries occidentales est un mensonge.


Cette idéologie colonialiste refait surface en se donnant des airs de solution écologiquement correcte. La plupart des états préfèrent s'enrichir avec les activités minières au coté des riches consortiums et grands éleveurs terriens plutôt que de protéger les ethnies victimes de ces activités.


photo de Manfred LINKE




Racisme :


Les peuples racines sont confrontés quotidiennement au racisme, et pas seulement de la part de Blancs. Les indiens sont souvent considérés comme des "primitifs" et forcés à se sédentariser. Ils subissent la pression des paysans métis sans terre qui escaladent les contreforts des montagnes pour investir leurs terres et les repoussent d'autant plus loin vers des hauteurs arides.



Pillage culturel :


Le pillage de leurs connaissances traditionnelles par les laboratoires pharmaceutiques a fait de cette industrie la plus riche du monde. Pourtant les populations indigènes sont les plus pauvres de la planète. La richesse spirituelle et écologique des cultures indigènes est gravement menacée. Elle s'effiloche aux contacts des populations rurales qui les entourent de plus en plus fréquemment.




Transamazonienne

Transamazonienne - photo de H. COLLART




Routes et barrages :


Les routes qui traversent les terres indigènes apportent inévitablement la dévastation, à mesure que les colons affluent pour s'en emparer. Le projet d'extension de la Panaméricaine reliant l'Amérique du Nord à l'Amérique du Sud en est un exemple : il ruine les conditions de vie de peuples du Panama et de la Colombie.


En termes écologique et ethnologique, des milliers d'espèces animales et végétales, ainsi que des dizaines d'ethnies, sont menacées de disparition.


D'immenses barrages inondent les terres de peuples indigènes qui obtiennent très difficilement des compensations. Les populations sont menacées, battues et expulsées de leurs foyers pour faire place à des projets souvent coûteux dont la réalisation ne profite souvent qu'à très peu de gens.



Industrie pétrolière :


L'industrie pétrolière a des effets désastreux sur la vie des peuples indigènes. Les prospections sismiques effraient et chassent le gibier. Les déchets des sites d'extraction empoisonnent les rivières et tuent le poisson. Les fissures dans les oléoducs polluent l'environnement et détruisent la végétation. Les Khanti et les Mansi en Sibérie, les Waorani en Equateur, les Bari et les Yukpa au Venezuela sont des exemples d'ethnies qui souffrent de ces effets.




Transamazonienne - photo de Georg CERSTER




Industrie agro-forestière :


A grande échelle l'industrie agro-forestière s'empare des territoires indigènes les privant de leurs meilleurs pâturages. L'exploitation du bois, 4ème ressource mondiale, rase des pans entiers des dernières grandes forêts du monde. L'exploitation en monoculture diminue la résistance des territoires aux intempéries, et la richesse des sols.



Déplacements :


Quand des parcs nationaux sont mis en place pour protéger la nature sauvage, les peuples indigènes en font souvent les frais. Ils sont expulsés de leurs terres. On leur dénie le droit de faire paître leurs troupeaux ou de chasser; ils sombrent alors dans la misère et le désespoir. Certains vivent précairement en lisière d'un parc qui a été leur habitat pendant des générations.



Contacts :


Les maladies qu'apportent les nouveaux venus restent toujours une menace pour beaucoup de peuples autochtones. 95% des indiens d'Amérique du Nord ont disparus en quatre siècles principalement à cause d'épidémies.


En Amazonie, le phénomène continue : au fur et à mesure qu'avance la transamazonienne, des milliers d'indiens sont contaminés par des virus relativement bénins pour des populations d'origine européenne. Seuls les peuples qui restent à l'écart dans la forêt échappent au péril.


La situation sanitaire de la plupart des peuples premiers se dégrade malgré les efforts considérables des ONG, de la Croix Rouge internationale, ou de l'Organisation Mondiale de la Santé.




photo de Carlos HUMBERTO




Pauvreté :


Une fois le contact établi avec le monde moderne, le processus de paupérisation est souvent enclenché pour les sociétés traditionnelles. En moyenne, le taux de suicide et de mortalité infantile y devient bien plus élevé, l'espérance de vie beaucoup plus courte. L'ennui, le manque de motivation, l'absence d'avenir, l'extrême pauvreté, l'insalubrité et la promiscuité, le manque de revenu et l'importance du chômage encouragent l'alcoolisme et la toxicomanie.


Les dépressions et les violences engendrées sont souvent les conséquences d'une acculturation forcée ou de la destruction des structures traditionnelles.



Assassinats, tortures et guerres civiles :


Sur tous les continents, les Indiens qui luttent pour leurs droits reçoivent continuellement des menaces de mort. En Colombie, les riches propriétaires terriens et l'armée prennent leurs leaders pour cibles : ils en font tuer en moyenne un par mois. Des mercenaires employés par les barons de la drogue terrorisent les Tarahumara du Mexique et assassinent ceux qui refusent de coopérer. La police militaire torture et tue des Makuxi au Brésil. Les guerres civiles tuent des milliers de membres de communautés indigènes, et font de beaucoup d'autres des réfugiés.




Sources : Survival 1995/2004




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