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CROYANCES et MYTHOLOGIE




La structure de la croyance huichole est complexe et d'une profonde richesse symbolique. La mythologie, transmise oralement de génération en génération, est probablement l'une des mieux conservées de l'Amérique indigène.




Dans les sociétés traditionnelles, les mythes sont encore vivants et dictent les comportements des individus, à travers les rites. La cosmogonie concerne la partie de la mythologie qui traite de la naissance du monde et des hommes. En imaginant une organisation du monde qui lui est propre, chaque peuple donne des réponses aux questions fondamentales de l'humanité sur son origine et sa destinée après la mort. Elle attribue une place aux êtres humains dans le cosmos, entité à la fois matérielle (l'univers) et spirituelle (un ordre des choses). Les mythes de la création du monde sont universels. Le monde résulte la plupart du temps d'un combat entre les forces primordiales que sont l'eau, la terre, le feu, l'air.

Centre cérémoniel

Centre cérémoniel




Autel sacré

Autel sacré

Les HUICHOLS ont une telle conception du monde où l'univers est instable, toujours en proie aux divers Éléments qui, s'ils échappaient à leur contrôle, pourraient provoquer à chaque instant une irrémédiable catastrophe. C'est donc de l'équilibre fondamental des Éléments que dépend la vie de la céréale, de la végétation et donc des hommes. Les Indiens Huichols - au même titre que d'autres ethnies indigènes - s'estiment être les gardiens de la préservation de cet équilibre.




Le Panthéon huichol comprend essentiellement deux catégories de divinités : d'une part les dieux de la saison sèche, Guerriers et Chasseurs, d'autre part les déesses de la Pluie, du Maïs et de la Végétation. La place accordée encore aujourd'hui aux divinités astrales et à celles de la Chasse et du Peyotl souligne l'importance de leur rôle dans la religion primitive des Huichols. Une fois que ceux-ci eurent adopté l'agriculture, l'eau prit une importance primordiale, et les déesses de la Fertilité, de la Terre et de la Croissance disputèrent la suprématie aux anciens dieux de la tribu.

Procession de la Semaine Sainte

Procession de la Semaine Sainte




Rituel de la Santa Semana

Rituel de la Santa Semana

La tradition sacrée rapporte les catastrophes qui s'abattirent sur le monde aux premiers temps de la création, quand les forces de la nature luttaient pour imposer leur domination absolue sur l'univers : lorsque les dieux Feu et Soleil réussirent à triompher des déesses de l'Eau, les fleuves se tarirent, la végétation se dessécha, les moissons se mirent à mourir, la famine et les épidémies ravagèrent le monde. Un désastre semblable se produisit lorsque les déesses de la Pluie imposèrent leur suprématie en submergeant la terre et en détruisant les générations d'êtres qui la peuplaient.




Le maïs, aliment de base, nécessite, pour croître et mûrir, la chaleur du soleil et l'eau de la pluie en proportions égales. Aussi, pour permettre à la vie de se développer et de se perpétuer dans le monde, les "Grandes Puissances de l'Univers" arrivèrent à un accord; chacune exigea des pèlerinages, des fêtes, des sacrifices et des offrandes. Le Soleil et le Feu tracèrent le mystique chemin du peyotl et les nombreuses autres cérémonies que les hommes devraient célébrer en leur honneur. Les déesses eurent les mêmes exigences et imposèrent aux humains de multiples devoirs : rites, danses, chants et sacrifices, notamment pendant la période de l'année qui leur était consacrée, la saison humide. C'est alors seulement qu'elles permirent au maïs de germer et de mûrir et à la végétation de renaître.







Au travers des récits mythologiques, les Huichols, se sentant responsables de l'harmonie des forces de l'univers, distinguent la nature des désirs divins et puisent les prières et les rites destinés à les satisfaire. L'ultime mission des Huichols - et des mara'akames (chamanes) tout particulièrement - est d'assurer cet équilibre cosmique par la combinaison des forces contraires. Toutes leurs invocations, leurs danses et leurs pèlerinages tendent vers ce but.

photo de Kal MULLER




Offrandes

Offrandes

Les mara'akame affirment que si étaient perdus les "secrets" transmis dans les mythes et qui permettent aux hommes de contrôler et d'équilibrer les Forces de la nature, le monde serait précipité dans le chaos, et "le peuple Huichol disparaîtrait". En d'autres termes, cela signifie qu'en négligeant ou en oubliant la tradition sacrée, la tribu cesse d'exister comme entité ethnique et culturelle, elle est entraînée dans l'inévitable processus d'une dégradation lente.




Offrandes

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Tatéi Haramara, nuestra madre el Mar
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