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ACTEAL





Dans la communauté d'Acteal, située dans une municipalité autonome de Chenalhô (Haut Chiapas), se produit le 22 décembre 1997 un massacre des plus atroces dont on ait le souvenir dans le pays.





Ronde autour du 'pilar of shame' lors d'une commémoration du 22 mars / Photo de Samuel BRAULT

Ronde autour du 'pilar of shame' lors d'une commémoration du 22 mars / Photo de Samuel BRAULT







Des Indiens tzotzils, expulsés de leur village par les militaires, puis déplacés et réfugiés dans un campement provisoire, sont encerclés par une soixantaine d'hommes armés, dans l'indifférence absolue des autorités de la sécurité publique à proximité. Ces hommes ouvrent le feu. Quarante cinq personnes, (21 femmes, neuf hommes, 14 enfants) appartenant à l'organisation civile "Las Abejas (les Abeilles) ", sont tués par balles et à coups de machette à l'intérieur de la petite chapelle du village d'Actéal. Le massacre a dure quatre heures. Des dizaines de policiers stationnant à 200 mètres de distance, écoutent les tirs et les cris sans intervenir.


La Chapelle

La Chapelle



Le curé français de Chenalhô (municipe d'Acteal) dénonce plusieurs groupes paramilitaires à la solde de l'Etat, ayant agit de façon coordonnée, comme auteurs du massacre. Coordonnée par qui, on ne le saura jamais. Michel Chanteau, est expulsé du pays suite à ses accusations.


La tuerie d'Acteal déclenche des centaines de mobilisations de protestation au Mexique et génère une profonde indignation dans le monde entier. Le regard international s'intensifie sur cette région ou les populations sont en lutte depuis bien avant le soulèvement armé de 1994 de la partie zapatiste de la population chiapanèque. Le massacre est dénoncé non seulement par des groupes sympathisants du mouvement, mais aussi par l'Union européenne, le secrétaire général des Nations unies, le Premier ministre français, le pape Jean Paul II, le gouvernement des Etats-Unis, une centaine de personnalités de la culture, du journalisme et de la politique de l'État espagnol, de France, d'Italie, d'Uruguay, du Brésil, des États-Unis, entre autres.


photo de Carlos CISNEROS



Dans les mois qui suivent, 125 personnes sont détenues, y compris le maire et plusieurs chefs policiers, mais aucun fonctionnaire de plus haut rang n'a à assumer sa responsabilité. L'enquête judiciaire menée depuis a montré l'implication de l'Etat au plus haut niveau (hauts fonctionnaires de la police et de la justice, chefs militaires). Neuf ans plus tard, le crime des martyres d'Acteal reste impuni.



Encore aujourd'hui, des actes de violence sont perpétrés envers ces populations le plus souvent par des militaires ou les paramilitaires en toute impunité qui continuent d'exercer une pression sur les habitants selon la volonté des politiques des gouvernements successifs qui persistent à nier leur existence. La situation est à l'image de celle des peuples indiens en résistance au Chiapas : une organisation sociale forte et dynamique sous la menace constante d'une tragédie, qui peut survenir à tout moment.




Un sanctuaire à été construit à Acteal à quelques mètres de la chapelle où le massacre à eu lieu. Le 22 de chaque mois, en mémoire des disparus, est organisée une grande messe a ciel ouvert où sont conviés les visiteurs de passage. Toute la population, femmes, enfants, hommes et prêtres, s'unit pour crier son indignation avec force.



L'intérieur du sanctuaire

L'intérieur du sanctuaire

L'intérieur du sanctuaire

L'intérieur du sanctuaire




Acteal 1997


Commémoration du 15ème anniversaire du Massacre








Mobilisation de plus de 40.000 zapatistes dans 5 municipalités du Chiapas






Le 21 décembre 2012 au matin, plus de 40 mille mayas zapatistes sont venus marcher silencieusement au centre de 5 villes du Chiapas. Avec une discipline exemplaire et sous un silence de plomb, 20 000 zapatistes se sont rendus à San Cristobal de Las Casas, capitale Historique du Chiapas, 7 000 à Ocosingo, 6 000 à Las Margaritas, et de nombreux autres à Altamirano et à Palenque. Avec leurs emblématiques cagoules, les autochtones ont réalisé une véritable démonstration de force, avec la plus forte concentration jamais réalisée par le mouvement populaire maya. Le silence des zapatistes n'a été rompu que par les applaudissements et les cris de la foule : " Vive Marcos ", " Vive l'EZLN ", " Vous êtes la fierté du Mexique ", " Vivent les zapatistes ", " Zapata vive, la lucha sigue ".


La force de la mobilisation massive tend à montrer que le mouvement zapatiste n'est pas affaibli numériquement. Comme ils ont du se couvrir le visage pour être vus, ils viennent manifester en silence pour être écoutés. Les zapatistes travaillent de manière autonome et les communautés autochtones se gouvernent elles-mêmes; elles exercent la justice et traitent les conflits agraires. Dans leurs territoires d'influence, les rebelles font fonctionner des systèmes de santé et d'éducation en marge de ceux de l'Etat; les tsotsils, tseltals, chols, tojolabal, mams et zoques ont organisé la production et la commercialisation, tout en maintenant leur structure politico-militaire.



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Histoire de la communaute Lacandone


Declaration du CNI


Pronunciamiento a 15 anos






Blog de la Société Civile "Las Abejas"

http://acteal.blogspot.com


Palabras de Fray Raul Vera Lopez, O.P. en Acteal

http://lavoladora.net/?p=488


Conmemoran Las Abejas la masacre de Acteal con jornada de resistencia

http://www.jornada.unam.mx/2011/12/22/politica/007n2pol






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