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ACHETER SOLIDAIRE
UN CAFE DU CHIAPAS







En Europe et en Amérique du Nord, plus d'une centaine de collectifs ont pour objet le soutient aux indigènes des villages Zapatistes. Certains organisent la résidence d'observateurs internationaux afin de limiter les exactions de l'armée et des paramilitaires, d'autres équipent les indigènes en matériel vidéo et diffusent leurs reportages, d'autres soutiennent les projets de développement de l'éducation et de la santé, d'autres encore se tournent vers l'économie solidaire et le commerce équitable - du café notamment - dans le but de soutenir l'autonomie des villages.







L'achat solidaire du CAFE du CHIAPAS est un geste essentiel qui permet aux producteurs d'obtenir un prix juste pour leur travail, plutot qu'aux intermédiaires de s'enrichir sur leur dos. Notre objectif est d'aider à la diffusion de ce café pour soutenir cet exemple de modèles alternatifs aux logiques spéculatives du développement économique.


Le café que nous vous proposons est 100% arabica, cultivé et récolté au Chiapas (Mexique) par les coopératives MUT VITZ, YACHIL, YOCHIN et SIT. Acheté aux coopératives à un prix juste, l'intégralité des bénéfices de la revente sont ensuite reversés aux communautés, notamment par l'intermédiaire de l'association chiapanèque OSECAPIACH qui oeuvre pour la santé des communautés regroupées au sein de l'association civile " LAS ABEJAS ". Le café est importé par "Echanges Solidaires", puis moulu et conditionné en France.


Nous revendons le café aux prix suivants (hors frais d'envoi / voir formulaire de commande) :


- 12 € le lot de trois paquets
- 37 € le carton de 10 paquets


Les bénéfices sont intégralement retournés aux communautés pour être réinvestis prioritairement sur des actions de santé, d'éducation et de production agricole.



Formulaire de commande à compléter
et à nous renvoyer






Coopérative , Association de solidarité sociale :


Afin de lutter contre un système qui les empêche de sortir de la pauvreté, les petits cultivateurs du Chiapas cherchent des débouchés directs pour leur production et cherchent à créer des structures qui permettent le développement des alternatives économiques et sociales. Selon eux, ce genre d'économie solidaire et de commerce équitable est important pour la création de modèles alternatifs : en plus de couvrir les nécessités de base de la population (nourriture, santé et infrastructures locales), il accélère le processus de construction de la justice, de la démocratie, de l'autonomie, de l'autosubsistance et du progrès social.






L'exemple du café MUT VITZ :

Dans la région montagneuse du Chiapas, où l'on produit un des meilleurs cafés du Mexique, la coopérative MUT VITZ -" la montagne des oiseaux " en langue tzotzil - regroupe en 2006 750 petits cultivateurs indiens, d'origine maya, répartis dans 26 communautés de la région des Altos.



En créant MUT VITZ, ces caféiculteurs cherchent, par le contrôle direct de la production et de la vente de leur café, cultivé de façon biologique, à construire leur autonomie économique et à améliorer leur niveau de vie. Cette coopérative est un exemple d'" association de solidarité sociale ", auto-organisée et autogérée par ses membres, qui cultive le café selon des méthodes biologiques respectueuses de l'environnement. La coopérative produit aussi du miel et travaille conjointement avec une coopérative d'artisanat créée par les femmes de ces communautés.


Photo de François Xavier

Photo de Francois Xavier

Photo de François Xavier

Photo de Francois Xavier

YACHIL Xojobal Chulchan, YOCHIN Tayel Kinal et SIT Lequm Leu sont d'autres exemples de coopératives productrices de café. Organisées de manière similaire, situées également dans la région des Altos, elles regroupent pour la première plus de mille producteurs autour de la ville de Polho, venant pour l'essentiel de communautés déplacées ayant du fuir la violence, et pour la seconde plusieurs centaines de producteurs de la région nord de Roberto Barrios.




L'achat de ces cafés par des groupes de solidarité en Europe et Amérique du Nord permet à ces coopératives de payer à chacun des paysans producteurs 23 pesos le kilo soit 3 fois et demi le prix payé par les " coyotes ", les intermédiaires qui exercent un vrai racket sur les paysans. Cet écart de prix permettra à l'avenir de fortifier l'autonomie de ces communautés. Elles pourront notamment, grâce à cet argent supplémentaire, se permettre de cultiver de moins grandes surfaces de café pour les remplacer par des cultures de subsistance (haricot, maïs, banane…) Elles seront ainsi moins dépendantes à la fois de la fluctuation des cours du café et du prix des matières de première nécessité.





Le jeu du "libre" marché : l'exemple du café :


La mondialisation néolibérale, dont l'un des effets est l'augmentation des profits des grandes entreprises, exploite le travail bon marché pour garantir des prix bas aux consommateurs, maintenant les producteurs de café dans un cycle de pauvreté et d'endettement. La chute des cours du café (deuxième produit d'exportation mondiale derrière le pétrole), au plus bas depuis 30 ans, menace la survie de millions de petits producteurs du Sud qui, en Afrique et en Amérique Latine, assurent plus de 70 % de la production mondiale du café.



Au Mexique, le prix actuel n'assure même pas au producteur la couverture des frais de production. En 2005, au Chiapas, les " coyotes " ont payé 7 pesos (environ 0.6 €) le kilo, ce qui était largement inférieur au coût moyen de production. À l'inverse, l'industrie du café (les filiales des multinationales comme Phillip Morris, Procter et Gamble, Nestlé…) enregistrent des profits records…





En lecture, un témoignage sur la coopérative zapatiste de caféiculteurs Yachil Xojobal Chulchan : cliquez sur l'image

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L'économie solidaire, le commerce équitable :


Les caféiculteurs chiapanèques, comme nombre de communautés ou peuples de par le monde, participent peu à l'agriculture et à l'industrie mondialisées. Or, ces paysans ont un besoin essentiel de vendre une partie de leur production à l'étranger, à un prix juste, indépendamment des cours mondiaux. Depuis plusieurs années, les réseaux de l'économie solidaire s'efforcent de les aider à se développer en pratiquant avec eux un commerce équitable.



Afin de sortir des griffes des courtiers du marché des matières premières et des intermédiaires locaux au service des grandes multinationales, les petits producteurs s'organisent sous forme de coopératives autonomes (" association de solidarité sociale ") pour exporter vers les grands pays consommateurs. Les coopératives zapatistes du Chiapas produisent essentiellement du café, du maïs, du miel et de l'artisanat. Coopératives autonomes, cliniques autonomes, écoles autonomes, les paysans zapatistes affirment par tous les moyens leur volonté de rompre avec le système libéral qui les oppresse, et les nie.



L'économie solidaire, le commerce équitable ont pour but d'établir une relation particulière entre producteurs et consommateurs. L'idée est simple : garantir un revenu correct aux producteurs des pays en développement (le plus souvent des peuples autochtones) dont nous consommons les productions. Le moyen : acheter café, cacao ou thé à un prix stable sans se préoccuper des variations des cours mondiaux des matières premières. De quoi non seulement accroître les revenus des petits producteurs, mais aussi annuler les effets de ces variations brutales des cours, qui rendent impossible toute prévision de revenu et leur interdisent donc d'emprunter pour investir et sortir de la pauvreté.



L'idée de ce commerce équitable se concrétisa en 1964 lorsque les pays du sud insistèrent pour bénéficier d'échanges justes avec les pays du Nord (" pas d'assistance, du commerce "). Ce commerce fait travailler et vivre dans le monde plusieurs millions de personnes. Il participe au concept de développement durable qui préserve l'environnement et encourage une juste répartition des richesses et des bénéfices.




" Quiconque travaille à droit à une rémunération équitable lui assurant, ainsi qu'à sa famille, une existence conforme à la dignité humaine. " En vertu de ce principe formulé dans la Déclaration universelle des droits de l'homme, et en assurant des revenus stables aux producteurs du tiers monde, le commerce équitable établit une solidarité active au niveau international. Cette démarche bénéficie d'un succès croissant en Europe et trouve sa place à coté d'autres modes d'alternatives aux formes actuelles de la mondialisation.





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